DS, une œuvre d’art depuis 70 ans
L’affiche 2025 le laissait deviner : le 70ème anniversaire de la DS sera au cœur des festivités de cette 49ème édition. Pour l’occasion Rétromobile et DS Automobiles s’associent à Mathieu Lustrerie, atelier labélisé Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) spécialisé dans la création et la restauration de lustres d’exception à destination des monuments historique (Notre-Dame de Paris, Château de Versailles, Automobile Club de France…) et de propriétaires privés en recherche de savoir-faire d’exception. Le but : délocaliser le temps du salon le concept « Lumière sur… », imaginé par ce digne représentant de l’excellence à la française. Située au cœur du Hall 1, cette nouvelle exposition entend créer une expérience de visite inédite où chaque élément de lumière viendra rendre hommage aux courbes imaginées par le designer Flaminio Bertoni.
DS : l’icône du siècle
Dans l’automobile, il est coutume de dire qu’il y a un avant et un après le 6 octobre 1955.
DS 19 : une première apparition remarquée
L’enthousiasme autour du nouveau véhicule est tel que les commerciaux racontent avoir enregistré douze mille commandes le premier jour du Salon ! Il en sera de même durant toute la semaine et pareille frénésie se reproduira chez les principaux concessionnaires de France. Nombre d’automobilistes découvrant la DS 19 envisagent alors d’annuler leurs commandes de voitures plus classiques.
Une révolution mêlant design et innovation
Sortant du deuxième conflit mondial, et à l’orée des Trente Glorieuses, la DS tranche résolument avec les monolithes sévères d’avant-guerre. Elle est le symbole d’une France qui ose. Résultat du programme VGD (pour « Véhicule de Grande Diffusion) lancé en 1935 pour s’inscrire dans la suite logique de la Traction, la silhouette de la DS s’inspire de la mode du streamline importée des Etats-Unis. Les volumes souples et enveloppants sont désormais de rigueur. La DS est d’un modernisme confondant avec ses formes de galet et multiplie les effets : vitrages courbes, ailes voluptueuses, portes sans encadrement, feux en orifices de réacteurs encadrant un toit serti en plastique, roues arrière carénées, volant à une seule branche trônant sur un tableau de bord futuriste...
A l’audace industrielle du constructeur, qui a laissé la créativité du designer Flaminio Bertoni s’exprimer, s’ajoute l’innovation technologique conçue par André Lefebvre et Paul Magès pour l’incroyable suspension hydropneumatique. C’est d’ailleurs l’une des parties les plus originales du véhicule : chaque roue indépendante est montée sur un bras relié par un piston à une sphère contenant un mélange d’azote pressurisé et d’un liquide spécial permettant au véhicule d’obtenir un confort sans commune mesure pour l’époque. Si l'on ajoute l'embrayage automatique, quasi inconnu en Europe, et les freins à disque à l'avant commandés par un champignon qui remplace la traditionnelle pédale de frein, la DS s’avère un engin aussi irréel que stupéfiant.
De successeuse d’un modèle emblématique, la DS 19 réussit le pari fou de devenir le symbole à part entière d’une nouvelle ère de l’histoire automobile.
De multiples modèles emblématiques
Forte de son succès, la DS 19 s’enrichira rapidement de nombreuses déclinaisons. La première d’entre elle, l’ID 19, sortira en 1957 et peut être considérée à bien des égards comme une version moins luxueuse et moderne de la DS 19. D’autres déclinaisons, pouvant aller de 5 à 8 places, ne tarderont pas à arriver par la suite. La DS est également une source d’inspiration pour les artistes de l’époque. Tombé amoureux du véhicule, le célèbre carrossier Français Henri Chapron en fera même une de ses muses, et produira pas moins de 9 déclinaisons du véhicule dont plusieurs sublimes cabriolets. Mais, c’est une autre actualité qui va apporter une publicité inattendue à la DS. En 1962, lors de l’attentat visant le général de Gaulle au Petit-Clamart, le chauffeur de la DS présidentielle réussit à accélérer et à continuer la route sans écarts, malgré des pneus éclatés et une route détrempée. Interrogé lors du procès des assaillants sur les éventuelles modifications qu’aurait pu subir le véhicule, ce dernier déclarera que le véhicule était entièrement de série et équipé de pneus tout à fait ordinaires.
Les années passent et les innovations se succèdent : boites de vitesse mécanique, nouveau moteur de 83 chevaux permettant au véhicule d’atteindre les 150 km/h, nouvelles finitions… Mais le constructeur automobile n’en reste pas là et prépare l’avenir en révélant successivement les DS 20 et DS 21. En 1967, à l’occasion du Salon de l’Automobile de Paris, les gammes DS-ID s’offrent une ultime cure de jouvence et adoptent un nouveau visage. Le dernier dessin de Bertoni se signale par l’adoption de quatre phares dans deux blocs optiques profilés. Le 24 avril 1975, la DS cesse définitivement d’être produite. En vingt ans, 1 455 746 exemplaires auront été fabriqués.
Près de 70 ans après sa première apparition, la DS 19 et ses nombreuses déclinaisons ont réussi à s’inscrire au panthéon de l’automobile française. Les différents modèles de la marque restent aujourd’hui encore très appréciés des collectionneurs de tout bord.
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