La DS célèbre ses 70 ans à Rétromobile ! Pour l’occasion, le plus beau garage éphémère s’associe à la maison Mathieu Lustrerie afin de proposer aux visiteurs de Rétromobile 2025 une expérience inédite où l’art de la lumière viendra sublimer les courbes des véhicules emblématiques de la marque française.
EN VIDEO

DS, une œuvre d’art depuis 70 ans

L’affiche 2025 le laissait deviner : le 70ème anniversaire de la DS sera au cœur des festivités de cette 49ème édition. Pour l’occasion Rétromobile et DS Automobiles s’associent à Mathieu Lustrerie, atelier labélisé Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) spécialisé dans la création et la restauration de lustres d’exception à destination des monuments historique (Notre-Dame de Paris, Château de Versailles, Automobile Club de France…) et de propriétaires privés en recherche de savoir-faire d’exception. Le but : délocaliser le temps du salon le concept « Lumière sur… », imaginé par ce digne représentant de l’excellence à la française. Située au cœur du Hall 1, cette nouvelle exposition entend créer une expérience de visite inédite où chaque élément de lumière viendra rendre hommage aux courbes imaginées par le designer Flaminio Bertoni.

Mais ce n’est pas tout puisque, près de 70 ans après sa disparition, la mystérieuse DS Ballons imaginée par le publicitaire Claude Puech renaitra de ses cendres grâce à un ambitieux projet pédagogique mené en partenariat avec le GARAC (Ecole Nationale des Professions de l’Automobile).

DS : l’icône du siècle

Dans l’automobile, il est coutume de dire qu’il y a un avant et un après le 6 octobre 1955.

La Citroën DS a été la vedette du salon de l'automobile 1956 à Paris. © Courtesy of Citroën Communication

DS 19 : une première apparition remarquée

En ce premier jour du salon de l’Automobile, la foule se masse aux abords du Grand Palais pour tenter d’entrevoir un étrange véhicule aperçu quelques jours plutôt au détour des rues parisiennes : la DS 19. Sur le stand de la marque, vers lequel converge en nombre une troupe compacte, trône fièrement une DS 19 jaune champagne au toit aubergine. Non loin, deux autres modèles sont aussi exposés : une surprenante DS 19 vert pomme à toit champagne et un modèle entièrement noir se laisse également inspecter.

L’enthousiasme autour du nouveau véhicule est tel que les commerciaux racontent avoir enregistré douze mille commandes le premier jour du Salon ! Il en sera de même durant toute la semaine et pareille frénésie se reproduira chez les principaux concessionnaires de France. Nombre d’automobilistes découvrant la DS 19 envisagent alors d’annuler leurs commandes de voitures plus classiques.

Une révolution mêlant design et innovation

Sortant du deuxième conflit mondial, et à l’orée des Trente Glorieuses, la DS tranche résolument avec les monolithes sévères d’avant-guerre. Elle est le symbole d’une France qui ose. Résultat du programme VGD (pour « Véhicule de Grande Diffusion) lancé en 1935 pour s’inscrire dans la suite logique de la Traction, la silhouette de la DS s’inspire de la mode du streamline importée des Etats-Unis. Les volumes souples et enveloppants sont désormais de rigueur. La DS est d’un modernisme confondant avec ses formes de galet et multiplie les effets : vitrages courbes, ailes voluptueuses, portes sans encadrement, feux en orifices de réacteurs encadrant un toit serti en plastique, roues arrière carénées, volant à une seule branche trônant sur un tableau de bord futuriste...

A l’audace industrielle du constructeur, qui a laissé la créativité du designer Flaminio Bertoni s’exprimer, s’ajoute l’innovation technologique conçue par André Lefebvre et Paul Magès pour l’incroyable suspension hydropneumatique. C’est d’ailleurs l’une des parties les plus originales du véhicule : chaque roue indépendante est montée sur un bras relié par un piston à une sphère contenant un mélange d’azote pressurisé et d’un liquide spécial permettant au véhicule d’obtenir un confort sans commune mesure pour l’époque. Si l'on ajoute l'embrayage automatique, quasi inconnu en Europe, et les freins à disque à l'avant commandés par un champignon qui remplace la traditionnelle pédale de frein, la DS s’avère un engin aussi irréel que stupéfiant.

De successeuse d’un modèle emblématique, la DS 19 réussit le pari fou de devenir le symbole à part entière d’une nouvelle ère de l’histoire automobile.

 

Flaminio Bertoni derrière une maquette de Citroën DS
DS rouge - Année 1960 © A. Martin

De multiples modèles emblématiques

Forte de son succès, la DS 19 s’enrichira rapidement de nombreuses déclinaisons. La première d’entre elle, l’ID 19, sortira en 1957 et peut être considérée à bien des égards comme une version moins luxueuse et moderne de la DS 19. D’autres déclinaisons, pouvant aller de 5 à 8 places, ne tarderont pas à arriver par la suite. La DS est également une source d’inspiration pour les artistes de l’époque. Tombé amoureux du véhicule, le célèbre carrossier Français Henri Chapron en fera même une de ses muses, et produira pas moins de 9 déclinaisons du véhicule dont plusieurs sublimes cabriolets. Mais, c’est une autre actualité qui va apporter une publicité inattendue à la DS. En 1962, lors de l’attentat visant le général de Gaulle au Petit-Clamart, le chauffeur de la DS présidentielle réussit à accélérer et à continuer la route sans écarts, malgré des pneus éclatés et une route détrempée. Interrogé lors du procès des assaillants sur les éventuelles modifications qu’aurait pu subir le véhicule, ce dernier déclarera que le véhicule était entièrement de série et équipé de pneus tout à fait ordinaires.

Les années passent et les innovations se succèdent : boites de vitesse mécanique, nouveau moteur de 83 chevaux permettant au véhicule d’atteindre les 150 km/h, nouvelles finitions… Mais le constructeur automobile n’en reste pas là et prépare l’avenir en révélant successivement les DS 20 et DS 21. En 1967, à l’occasion du Salon de l’Automobile de Paris, les gammes DS-ID s’offrent une ultime cure de jouvence et adoptent un nouveau visage. Le dernier dessin de Bertoni se signale par l’adoption de quatre phares dans deux blocs optiques profilés. Le 24 avril 1975, la DS cesse définitivement d’être produite. En vingt ans, 1 455 746 exemplaires auront été fabriqués.

Près de 70 ans après sa première apparition, la DS 19 et ses nombreuses déclinaisons ont réussi à s’inscrire au panthéon de l’automobile française. Les différents modèles de la marque restent aujourd’hui encore très appréciés des collectionneurs de tout bord.

 

En partenariat avec :

Mathieu Lustrerie, DS Automobile, Garac logos
infographie affiche Rétromobile avec couleurs jaunes
BILLETTERIE

La billetterie est ouverte !

Le plus beau musée éphémère dédié aux véhicules de collection n’attend plus que vous !

 

Ne ratez pas cette chance d'assister à cet événement unique dédié aux voitures de collection.

Acheter mon ticket