Le salon Rétromobile multiplie les initiatives en faveur de la transmission des savoirs. Une exigence inextinguible au service de la sauvegarde et de la valorisation du patrimoine roulant motorisé. C’est ainsi que le hall 1 de la porte de Versailles s’enrichit d’un nouvel espace consacré à l’ensemble de la filière de formation et de transmission des métiers d’art liés à l’automobile et notamment aux entreprises bénéficiant du label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV). Un certain nombre d’entreprises possédant le label EPV ont d’ores et déjà confirmé leur présence : Radiateur Touraine, Garage Bonne Route, Le Parapluie de Cherbourg, la Mathieu Lustrerie et le Méhari Club de Cassis.
« Depuis plus de 130 ans, l’INMA accompagne les savoir-faire français et les professionnels qui en sont les détenteurs. Nous sommes fiers de partager des valeurs communes et de participer au Salon Rétromobile, afin de faire connaître et reconnaître nos savoir-faire d’exception. »
Luc Lésénécal, Président de l’Institut National des Métiers d’Art
Label EPV : entre tradition et innovation
Reconnaissance de l’Etat français, cette distinction est gérée par l’Institut National des Métiers d’Art (INMA). Elle est attribuée pour une durée de cinq ans aux entreprises françaises qui savent concilier innovation et tradition, qui portent une attention particulière et permanente à la préservation de leurs savoir-faire et qui détiennent une parfaite maîtrise des métiers d’art et de techniques spécifiques qui ne peuvent qu’être transmises au sein d’un atelier et pour lesquelles il n’existe pas de formation par ailleurs.
Au total, l’INMA recense 1 448 entreprises du patrimoine vivant et 160 000 emplois entre les équipements industriels, médicaux et mécaniques, les Arts de la table, la culture et la communication, la gastronomie, l’architecture et le patrimoine bâti, la mode et la beauté, l’ameublement et la décoration, les loisirs et les transports. Cette dernière catégorie concerne les entreprises chargées du maintien des savoir-faire dans le domaine de la restauration des véhicules de collection. En termes de poids économique, les 86 entreprises de cet univers emploient 1 727 personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 243 millions d’euros.
Née en 1889, l’année de l’inauguration de la Tour Eiffel, sous le nom de Société d’encouragement à l’art et à l’industrie, l’Institut National des Métiers d’Art s’appuie sur des Maîtres d’art pour dispenser des programmes de formation à destination essentiellement de trois domaines sans lesquels l’automobile de collection ne pourra pas continuer à rouler : le travail du bois, le travail du métal, la peinture et la sellerie. Avant la première guerre mondiale et jusqu’au début des années 1950 pour certains grands noms de la carrosserie, les ossatures des voitures étaient réalisées en bois.
« Les problématiques de formation, de préservation des savoir-faire et de sauvegarde des véhicules sont indissociables pour préserver durablement et transmettre aux générations futures cet incroyable patrimoine du XXème siècle qu’est l’automobile. C’est une chance de compter ces entreprises EPV sur le sol français et notre fierté sera d’autant plus grande de les accueillir sur le prochain salon Rétromobile. »
Romain Grabowski, directeur de Rétromobile